mardi 29 juillet 2014

Film à voir. Laissez le Maestro vous transmettre sa sagesse !

Cette comédie dramatique sied merveilleusement à l'été : éthérée, lumineuse et bucolique. Relevée par le joli duo maître élève, alias Michael Lonsdale et Pio Marmaï.

 Maestro : Photo Michael Lonsdale, Pio Marmai

Par... Léa Fazer (Cookie ; Ensemble, c'est trop)
Avec...Michael Lonsdale, Pio Marmaï, Déborah François, Alice Belaïdi, etc
Pitch : Henri, un jeune acteur qui rêve de jouer dans Fast & Furious, se retrouve engagé dans le film de Cédric Rovère, monstre sacré du cinéma d’auteur. Les conditions du tournage ne sont pas tout à fait celles auxquelles il s’attendait…
L'histoire est à l'origine basée sur une idée de Jocelyn Quivrin , s'inspirant de la propre expérience de ce dernier chez Eric Rhomer en 2007

On y court...

Rien que pour Michael Lonsdale. Il incarne à merveille le maître, Cédric Rovère, qu'on rêverait tous d'avoir : sage, érudit, empathique. Des qualités qui, ajoutées à un léger affaiblissement dû à l'âge - 84 ans -, le rendent terriblement attachant.
On écoute avec délices ses conseils sur le jeu d'acteur : ne surtout pas jouer le texte mais se laisser emporter par lui.

Le duo qu'il forme avec l'élève Henri, charmant Pio Marmai, parvient à nous émouvoir. On verserait même quelques larmes quand l'apprentit chavire après que son aîné lui eut confié qu'il croit en son talent d'acteur. Et ce, malgré ses nombreuses errances. Dommage que cette relation ne soit pas plus approfondie. En dépit de la sincérité des acteurs, on a, de ce fait, du mal à y croire. 

Dans une climat bucolique et a priori détendu, Maestro distille son propos. On voit l'assistante du metteur en scène compter ses sous, grappiller les dernières bandes, paniquer à l'approche des derniers jours de tournage alors que le budget s'épuise. Sous entendu qu'il est de plus en plus difficile de financer un film d'auteur. Pour autant, la réalisatrice, Léa Fazer ne cède pas au passéisme facile. Elle se moque aussi avec humour, de cette élite parfois ringarde et complètement retirée de la réalité. Comme cet acteur qui, pour conserver son égo, a refusé un rôle dans un film de Spielberg  
D'ailleurs, comme le montre l'humble maestro, il n'est pas nécessaire de crouler sous l'argent pour réaliser une oeuvre exigeante. Son adaptation de l'Astrée, de par ses imperfections et sa pureté, n'en ressort que plus authentique et poétique.

Dommage...

On se serait bien passé de certaines blagues. Les pitreries d'Henri et son compère Nicoballon alourdissent une oeuvre qui se déguste comme un sorbet à la fraise.


Maestro : Photo Michael Lonsdale








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