jeudi 26 février 2015

Suicide en prison : onze ateliers gratuits pour en débattre, samedi




Le Genepi est une association étudiante. Elle oeuvre pour créer du lien entre l'intérieur et l'extérieur des prisons. La section Nord et Grand Ouest de l'association organise un week-end consacré à la santé mentale et, plus particulièrement, au suicide en prison, en France et en Europe. Onze ateliers seront proposés tout au long de la journée de samedi. C'est gratuit et ouvert au public.
Voici quelques bonnes raison de ne pas passer à côté.

Série Noire

Le 1er février, une femme de 45 ans a mis fin à ses jours à la maison d'arrêt de Nantes. Parce que ce n'était pas le premier, le Genepi de Nantes a appelé le public à se rassembler le 10 février. En effet, il s'agissait du troisième suicide survenu en dix jours à la maison d'arrêt et au centre de détention de Nantes, et du 10e dans la maison d'arrêt, depuis son ouverture en 2012.
"C'est un drame auquel on peut être confronté, témoigne Estelle Gonet, chargée de communication et membre du Genepi Rennes. A la prison de Vezin-le-Coquet, deux hommes se sont suicidés en 2014. On aimerait savoir comment réagir quand on est face à un détenu qui se sent mal."


La France, mauvaise élève ?

Elle occupe la cinquième place en Europe pour le taux de suicide en prison, selon étude publiée en 2014 par le Conseil de l'Europe.
Cependant, samedi, il ne s'agira pas de taper sur le système carcéral français. "On veut comparer au lieu de critiquer. Et pourquoi pas prendre exemple sur des traitement efficaces, appliqués dans d'autres pays d'Europe. Par exemple, en Suède, alors qu'il y a moins de peines longues, le taux de suicide est plus faible ." 
Pour en savoir plus, un atelier sera proposé le samedi matin. Jean-Louis Pan Ke Shon, chercheur sociologue, comparera la France à l'Europe quant à la manières de gérer le suicide en prison.

Religion, médecine, droit...il n'y a pas une mais des manières de prévenir le suicide

Samedi, différentes disciplines tenteront d'apporter une réponse au mal-être des détenus.
Mohamed Loueslati, aumônier musulman du Grand Ouest, évoquera la religion comme moyen de faire face à la détresse de l'incarcération.
Eric Pechillon, maître de conférence à l'université Rennes 1 et spécialiste, notamment, du droit pénitentiaire, parlera de dignité humaine.
Difficile de parler de suicide sans élargir à la santé mentale. "Pour essayer de comprendre comment un détenu peut en arriver là. 66 % des personnes deviennent dépressives en entrant en détention." À ce titre, seront présents Mark Venderveken, médecin et membre de la commission de surveillance en Belgique et Astrid Hirschelmann, maître de conférence en psychopathologie et criminologie, à l'université Rennes 2.

Comment l'administration pénitentiaire gère-t-elle les suicides ?

Pour y répondre, deux intervenants : Cedric Landais, directeur-adjoint de la prison des hommes de Vezin-le-Coquet  et Valérie Pondaven, responsable du pôle santé à la Direction interrégionale des services pénitentiaires, en charge de la prévention du suicide dans le Grand Ouest.
En contrepoint de cette vision interne, Nicolas Cohen, vice président du réputé Observatoire international des prisons, donnera le point de vue des associations sur cette gestion.

Ateliers ouverts à tous

Il est très rare que le Genepi ouvre ses week-ends de formation au public. Alors, autant en profiter. Les ateliers "ne sont pas des conférences universitaires". Les intervenants sont là pour animer un débat où chacun peut intervenir. Un bon exemple est le café-philo programmé à 14 h 15. Il y a trois ou quatre ateliers au choix par tranche horaire.
Le Genepi propose aux participants d'apporter quelque chose à manger, afin de partager ensemble le déjeuner.

Samedi 28 février, de 10 h à 17 h 45, à l'université de droit et de sciences politiques ; 9, rue Jean-Macé, Rennes. Programme complet : site du Genepi et page Facebook. Infos auprès d'Estelle Gonet communication.rennes@genepi.fr



1 commentaire:

  1. Les familles.comment. Elle peut supporter que leur mari. Ou père soi pas parmi. Eux des fois elle pense à passer. A a lat. Mes qui leur fait tenir c est leur amour

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