dimanche 12 janvier 2014

Exposition : De Véronèse à Casanova

 

Une belle expo pour une scénographie trop classique.



   Le musée des Beaux-Arts présente les fleurons des collections italiennes des musées de Brest, Dinan, Morlaix, Nantes, Quimper, Rennes, Vannes. Ainsi que "les plus belles œuvres des églises bretonnes". Soit 85 peintures des XVIe au XVIIIe siècles.

Émotion et virtuosité

  
Persée délivrant Andromède, de Véronèse


   Quelle plaisir de redécouvrir les scènes mythologique. Elles m'ont fait rêver dans les livres, le peintre me les donne à voir : Persée délivrant Andromède, de Véronèse ; Diane chasseresse, de Orazio Gentileschi ; Vénus endormie, de Nicolo Dell'Abate
De même pour les scènes religieuses catholiques. J'ai apprécié la virtuosité du Maniérisme : couleurs acides, théâtralisme, sophistication. Mais, j'ai préféré la période baroque. Pour contrer l'austérité décorative des protestants, le catholicisme prône la peinture "émotionnel". Le but : séduire les fidèles. "On multiplie les images plaisantes de saintes, héroïnes de l'ancien Testament ou de Vierge à l'Enfant, exaltés par la beauté des formes et des couleurs".
Moment fort également devant le réalisme cru de certaines représentations. Celles peintes par les émules du Caravage. Exemple :  Le martyre de Saint-Aggée
Mais, selon moi, le summum de la beauté arrive pendant la période rococo, la dernière partie de l'exposition. Dont les maîtres mots sont la joie, la grâce et la fantaisie. 
 

Mais...Mauvaise médiation

Vénus endormie, Nicolo dell'Abate

   Il y a trop d'oeuvres. C'est le problème de nombreuses expositions. Les musées sont fiers de montrer leur grande collection. Problème : le visiteur ne sait où donner de la tête, balaye les œuvres sans vraiment regarder.
Depuis Véronèse jusqu'à Casanova, les peintures sont classées par ordre chronologique, ou alors selon leur origine géographique (Rome, Gênes, Venise, Naples). Trop académique. A croire que le médiateur veut refaire la culture des visiteurs. Pourquoi pas une problématique plus intelligente, plus originale. Il y avait du potentiel : peintures religieuses/profanes, la mort dans la peinture italienne.
Bien vu les cartels pour renseigner les œuvres. Dommage qu'ils soient tous à taille égale . Certaines peintures demandent plus d'explications. Mais aussi d'être davantage mises en valeur.
Sinon, je trouve étonnant qu'une telle exposition, dans un musée municipal rennais, ne bénéficie pas d'audioguide. C'est tellement plus sympa. On peut à la fois admirer la peinture, et écouter son analyse.


De Véronèse à Casanova. Jusqu'au 2 mars 2014, au Musée des beaux-arts de Rennes, 20 quai Émile Zola


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