dimanche 7 septembre 2014

Film. Trois bonnes raisons de voir, ou pas, Hippocrate

Réalisé par Thomas Lilti (Mariage à Mendoza, Les Yeux bandés)
Avec Vincent Lacaoste, Reda Kateb, Jacques Gamblin
Résumé : Benjamin va devenir un grand médecin, il en est certain. Mais pour son premier stage d'interne dans le service de son père, rien ne se passe comme prévu. La responsabilité est écrasante, son père est aux abonnés absents et son co-interne, Abdel, est un médecin étranger plus expérimenté que lui. (Source : Allociné)

Note : 3,5 / 5


Les premiers jours d'un interne


Des acteurs bien dans leur blouse

 Avec sa gueule de jeunot, ses airs d'enfants boudeurs, Vincent Lacoste colle parfaitement au personnage de Benjamin : le jeune interne qui voulait se faire aussi gros qu'un médecin. La réalité va lui mettre plus d'une claque.
Je remettrais la palme à Reda Kateb. Charismatique et ténébreux, il nous envoûte. Il incarne avec force cet interne à part. Abdel est un bosseur acharné, un passionné désabusé. Arrivé d' Algérie, où il a obtenu son diplôme de médecine, il ne peut exercer en France sans avoir repasser une équivalence : un parcourt du combattant qui ne tolère aucune bévue.

Microscope sur le monde médical

 Impossible de reprocher à Thomas Lilti de ne pas connaître son sujet. En plus d'être réalisateur, il continue à pratiquer la médecine. L'atmosphère hospitalier est retransmis avec réalisme. Le plus marquant reste le devoir de déférence envers les "séniors", comme à l'armée.
Revers de la médaille, à trop avoir le nez dedans, Thomas Lilti en profite pour régler ses comptes avec un milieu visiblement loin d'être idyllique: erreur médicale camouflée, restrictions budgétaire abusives, horaires de travail surhumain, hypocrisie sur l'euthanasie, etc.
C'est trop attendu et entendu.
Intéressant néanmoins de rendre hommage aux médecins étrangers. Bien que diplômé dans leur pays, ils rament pour exercer en France. Ils sont souvent corvéables et mal payés.

Excellent Reda Kateb


Shoot de Guronsan

 On est secoué dès le début par une ponction lombaire vue de très, très près. Les scènes s'enchaînent sur un rythme soutenu, celui que vit l'hôpital au quotidien : l'alcoolique en crise de manque, les soirées arrosées des internes, la famille du malade qui râle, la grève...
Sans tomber cependant dans l'agitation surdosée de la série Urgences.
La dernière partie perd un peu en efficacité


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire