dimanche 31 août 2014

Un apéro-conte, ça vous dit ?

Chaque dernier mercredi du mois, à l'heure de l'apéro, le bar L'Artiste assoiffé accueille des conteurs. La scène est ouverte aux expérimentés, ou pas. Oserez-vous vous lancer ? Possible aussi de simplement se laisser embarquer sur les flots d'un monde fabuleux.


Stéphanie embarque le public de L'Artiste assoiffé (archive)

Mercredi, 19 h, c'est l'heure de l'apéro à L'Artiste assoiffé. Un des seuls bars charmants, selon moi, avec L'Atelier de l'artiste, de la place Saint-Anne. La déco de bric et de broc nous enveloppe dans une atmosphère bohème. On a envie de s'y retrouver entre amis autour d'un bon verre de vin

Qui veut se lancer ?

Au fond de la petite salle, la scène se prépare. Les conteurs se concentrent, attendent les derniers arrivés. Une fois par mois, ces raconteurs d'histoires proposent de s'échapper du monde ordinaire. La majorité sont membres de l'association des Tisseurs de contes, La Filois, mais la scène reste ouverte. Quiconque du public, auraient des sornettes à partager, peut se lancer.

D'ailleurs, une jeune spectatrice, débutante, ouvre le bal à 19 h 30. Pas facile, elle tremble. Mais une trentaine de paire d'yeux, accoudés au comptoir ou assis devant la scène, l'encourage. Elle déclame sans accrocs sa fable qu'elle suit du regard sur un papier. Un ourson qui veut à tout prix un petit frère.

Le public se retrouve parfois à participer (archive).


Sac magique et méchants lutins

On reconnaît les plus expérimentés. Une recette immanquable pour appâter les escouades, nous emmener dans des pays lointains.
La gestuelle accompagne les paroles. Sur le plateau, Stéphanie se métamorphose. Elle imite aussi bien Clara, une femme si belle qu'elle en devient vaniteuse, que l'horrible démon qui veut la dépouiller de sa beauté.
Les histoires se font enchanteresses où se côtoient fée, cavalier noir, lutins, pouvoir magique, etc... Une narratrice nous confie l'aventure extraordinaire de Painperlin. L'homme se trouve affublé d'un sac magique. Tout ce qu'il désire - gâteaux, fromages, pièces d'or - se retrouve miraculeusement dans son sac. Le rêve ! Jusqu'à ce que les méchants lutins s'en mêlent.  
Les mots imagés excitent les sens. Lania nous donnent à voir, à sentir, à goûter, les fastes du château du roi Arthur. Lequel, en proie à une malédiction, doit trouver ce que désire une femme le plus au monde. Sinon, il mourra...

Attention à la chute !

Quel suspens ! Chacune des sept histoires racontées finit sur une chute surprise. J'oublie tout - même le mec peu délicat qui oublie le spectacle, et parle trop fort. "Chut !", lui assène l'assistance.
Je retrouve mon âme d'enfant. (C'était pas gagné. Les dessins animés et les contes de fées me laissent froides)


S'amuser de nos défauts

Point d'angélisme, cependant. Les oreilles les plus sensibles pourraient frémir. Certains contes apparemment innocents recèlent des faits cruels - L'avare se retrouve bossu ; le niais cocu ; la laide rejetée -, ou quelques allusions croquignolesques. Au fond, il s'agit simplement, sans le savoir, de s'amuser de nos défauts et désirs inavouables.

21 h, le retour sur la terre ferme se fait en chanson. Le temps passe si vite loin du quotidien.


Apéro-conte, chaque dernier mercredi du mois, à 19 h 30. Rendez-vous à  L'Artiste assoiffé, 4 rue Saint-Louis, Rennes. Gratuit. Renseignements sur le site des Tisseurs de contes, La Filois






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