mercredi 15 octobre 2014

Rentrée littéraire. Un Monde flamboyant mais décevant

J'ai adoré les autres bouquins de Siri Hustvedt ( Un été sans les hommes, Tout ce que j'aimais). Mais le dernier, Un Monde flamboyant, m'a grandement déçue.



Il recèle pourtant tous les ingrédients susceptibles de me séduire. Il parle créativité, psychanalyse et féminisme : Harry, ou Harriet, est une artiste contrariée. Elle reste persuadée que si elle était née munie d'un pénis, sa production aurait plus de succès. Pour le prouver, elle va exposer, laissant croire que ses oeuvres ont été crées par des hommes. Mais le subterfuge va virer au drame psychologique.

La construction est ingénieuse. A chaque chapitre, le témoignage - sous forme de lettre, interview, article ou autres - d'un personnage qui a vécu de près ou de loin "l'affaire Harry". Ce qui laisse éclore des points de vue très différents pour une même intrigue. Revers de la médaille, cela engendre redondances et longueurs.

Dans chacun de ses livres, et c'était jusque là très réussi, Siri Husvedt s'évertue a enrichir ses fictions de références intellectuelles. En l'occurrence, pour Un Monde flamboyant, elle s'appuie, entre autres, sur les théories de Freud, Spinoza, Kierkeggard. Des notions solides mais malheureusement trop absconses. Elles perdent le lecteur. Et ce, malgré les annotations en bas de page.

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