mercredi 16 juillet 2014

Du goudron et des plumes

Du goudron et des plumes : Photo Daniel Prévost, Sami Bouajila 

 Un film léger comme une plume


Par qui ? Pascal Rabaté ( Ni à vendre, ni à louer ; Les Petits ruisseaux ; Louise Michel )

Avec qui ? Sami Bouajila, Isabelle Carré, Daniel Prévost, Zinedine Soualem, Talina Boyaci...

Quoi ? Comédie décalée avec quelques "faux" élans dramatiques

Pour qui ? Un film qui ne prends pas la tête en ce mois de juillet. Pour les fans aussi du personnage récurrent d'Isabelle Carré : délicat, réservé, joliment gauche.

Pitch : Christian, divorcé et commercial aux petites combines, n'a d’autre joie que sa fille de 12 ans.
Par amour pour elle et pour racheter tous ses petits mensonges, il accepte de participer au Triathlon de l'été. Rencontre sportive télévisée qui fait la fierté de leur ville, Montauban. Le jour où il rencontre Christine, mère célibataire et enceinte, tout semble concorder pour que Christian prenne un nouveau départ …

J'ai aimé : C'est drôle, léger. On s'identifie forcément au personnages Qui comme Christian n'a jamais eu peur de s'engager ? Qui comme Christine n'a jamais enchaîné les relations avec des "planches pourries" ? On s'attache particulièrement à l'élégante gaucherie de Christine
Le film trouve son charme dans les invitations poétiques. Prêtez attention aux sculptures qui ornent les ronds-points et aux téléviseurs du père de Christian ! Ou encore dans  ses quelques scènes à l'humour décalé. Mention spéciale aux frères agriculteurs ( dont un est joué par Gustav Kervern). Les compères ont inventé un domino foireux avec des roues de tracteurs et censé dégommer au final un carré de sucre .

Mais...Pascal Rabaté veut aborder plusieurs sujets : divorce, instabilité, dépression, racisme, chômage, relation père-fille. Il devient alors difficile de cerner le propos de film.
On croit difficilement aux élans dramatiques du film. L'homme est rejeté et même honni par son entourage pour une malheureuse faute professionnelle, qui certes est condamnable mais il y a franchement plus grave.
On peut certes mélanger les genres dans un film  Mais, on a là davantage l'impression que le réalisateur n'a pas su choisir entre comédie et drame, réalisme et poésie, humour franc ou décalé

Du goudron et des plumes : Photo Isabelle Carré

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire